Sorties hebdomadaires

4 avril 2024 à14:56

Sous la Galaube (Fontiers-Cabardès)



Mardi 2 avril, c’est dans la Montagne-Noire, le château-d’eau Occitan qui a su donner à Pierre-Paul Riquet la source de sa célébrité, que nous sommes allés randonner.

Au départ de Fontiers-Cabardès, en longeant le parc qui aurait été dessiné par le célèbre jardinier André Le Nôtre, on perçoit tout de suite la fraîcheur du sous-bois, et le chemin en pente par lequel nous sortons du village confirme cette sensation avec ses flaques qui remplissent la moindre ornière.

Après le château d'eau, nous descendons dans la vallée du Linon, que nous remontons, d’abord jusqu’à la retenue d’eau qui a formé un lac dont les rives emménagées laissent imaginer les tranquilles parties de sieste brusquement interrompues par le grelot de la canne à pêche.

Nous continuons, pour rejoindre les hameaux de Cals, par un chemin pentu et quelques lacets ensoleillés et parsemés de fleurs. Puis, au carrefour qui descend vers Lacombe, devant un ciel bleu qui restera avec nous toute la journée, les pics des Pyrénées s’alignent fièrement coiffés ; un arrêt photo s’impose.

On traverse Lacombe, puis plus bas l’Alzeau et le site de la prise d’eau, point zéro du Canal du Midi. Oui, car somme toute, c’est ici qu’est né le Canal du Midi. Pierre-Paul Riquet n’est pas le premier à avoir imaginé cette voie entre Méditerranée et Atlantique, bien avant lui, l’empereur Romain Auguste l’avait envisagé, tout comme François Ier et Henri IV, mais tous avaient renoncé parce qu'ils n’avaient pas de solution pour maintenir en eau l’ensemble du canal. 17_20240402_120412_stele-GBL’idée géniale de Pierre-Paul Riquet a été de capter les eaux des multiples ruisseaux de la Montagne-Noire pour les conduire, par les Rigoles de la Montagne puis de la Plaine, au seuil de Neurouze, point de partage des eaux.

Après le pique-nique, nous avons suivi l’Alzeau, ses tours et ses détours, ses rus qui le rejoignent et détrempent le sentier, et ses ponceaux en planches, pour arriver à la passerelle qui franchit le ruisseau avant le lac de Saint-Denis. Nous en avons emprunté la berge, propice à la promenade, avant d’atteindre le barrage.

Il est temps de rejoindre Fontiers par un chemin étroitement bordé qui nous conduit au pied d’énormes hêtres certainement plus que centenaires. Ensuite, à la sortie du bois, un vent frais se lève et nous rappelle l’altitude, il nous pousse dans la pente bordée de sapins à fruits rouges.

Nous rejoignons la D8 que nous traversons pour retrouver le Linon qui serpente dans les ruines du Moulin de "Co de Pons" ; l’eau coule partout autour de la vieille bâtisse, multipliant les cascades qui dévalent de blocs en blocs et jouent avec la lumière qui par endroit traverse l’épais feuillage.

Bien vite, le dernier kilomètre est derrière nous, le sac déchargé et les chaussures rangées dans le coffre de la voiture, satisfaits de cette journée bien remplie.

GB